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ICONOGRAPHIE

Désaugmentation

Élise Fitte-Duval

Artiste photographe 

@elisefitteduval

elisefitteduval.com

numéro :

L’Afrique et le monde à l’heure virale

Africa and the World in Viral Time

Afrika na ulimwengu katika nyakati za virusi

افريقيا و العالم في عهد الفيروسات

GAJ numéro 02 première.jpg.jpg

Publié le :

14 décembre 2022

ISSN : 

en cours

02/2022

Résumé

Le corps est mon point de départ pour penser notre rapport au vivant. Je tente d’aborder les faits sociaux par la trace qu’ils laissent dans le corps, comme une expérience subjective qui fait partie de la construction de notre monde. Il s’agit de traiter l’idée que l’espace que nous occupons, dans lequel nous circulons, interagit en permanence avec nos corps en mouvement. Le corps, point de contact entre l’homme et le monde, est à mi-chemin entre une intériorité et l’extériorité qui l’englobe ; ainsi est-il le lieu fondamental d’une rencontre, celle que l’humain fait à chaque instant avec les autres et l’univers. Lorsque je ne peux pas photographier d’autres personnes, je me tourne vers mon environnement immédiat, qui est la ville. Je suis donc un corps en relation qui photographie le vivant. Si « le corps nègre » est le premier théâtre d’opérations, alors je me situe dans la droite ligne des préoccupations artistiques du monde caribéen qui m’a forgée : l’être et le lieu, le corps (du point de vue de la redéfinition de son image, mais aussi le corps en tant que véhicule narratif). Pourquoi la ville et le corps ? Parce que, comme le philosophe Denetem Touam Bona le dit : « Il existe un rapport intime entre la manière dont une société traite ses milieux de vie et ce qu’elle fait de ses rêves. » Dakar est une ville fascinante, bouillonnante, mais aussi effrayante, telle une expression de ce vers quoi nous conduit notre modernité. Le boom que vit Dakar est le symbole même de la marchandisation intégrale du vivant et de l’uniformisation des modes d’existence. Notre activité humaine, destructrice au nom du développement capitaliste, me préoccupe. Selon Henri Laborit, l’urbanisation renforce les capacités d’accroissement du profit et de consolidation de la structure socio-économique. La ville constitue un milieu essentiellement propice à la production, à la promotion, puis à la diffusion de biens de consommation, sous couvert du mythe de la satisfaction des besoins et de l’accès au bonheur pour tous. C’est une forme d’aliénation qui conduit à la fuite en avant. Partant de cette définition, j’essaie de trouver dans l’image, avec le corps, une poétique associée à la spatialité.

Mot-clés

Plan de l'article

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La série Désaugmentation de l'artiste photographe Elise Fitte-Duval constitue le fil iconographique qui parcourt ce numéro.
Le corps est mon point de départ pour penser notre rapport au vivant. Je tente d'aborder les faits sociaux par la trace qu'ils laissent dans le corps, comme une expérience subjective qui fait partie de la construction de notre monde. Il s'agit de traiter l'idée que l'espace que nous occupons, dans lequel nous circulons, interagit en permanence avec nos corps en mouvement. Le corps, point de contact entre l'homme et le monde, est à mi-chemin entre une intériorité et l'extériorité qui l'englobe ; ainsi est-il le lieu fondamental d'une rencontre, celle que l'humain fait à chaque instant avec les autres et l'univers. Lorsque je ne peux pas photographier d'autres personnes, je me tourne vers mon environnement immédiat, qui est la ville. Je suis donc un corps en relation qui photographie le vivant. Si « le corps nègre » est le premier théâtre d'opérations, alors je me situe dans la droite ligne des préoccupations artistiques du monde caribéen qui m'a forgée : l'être et le lieu, le corps (du point de vue de la redéfinition de son image, mais aussi le corps en tant que véhicule narratif). Pourquoi la ville et le corps ? Parce que, comme le philosophe Denetem Touam Bona le dit : « Il existe un rapport intime entre la manière dont une société traite ses milieux de vie et ce qu'elle fait de ses rêves. » Dakar est une ville fascinante, bouillonnante, mais aussi effrayante, telle une expression de ce vers quoi nous conduit notre modernité. Le boom que vit Dakar est le symbole même de la marchandisation intégrale du vivant et de l'uniformisation des modes d'existence. Notre activité humaine, destructrice au nom du développement capitaliste, me préoccupe. Selon Henri Laborit, l'urbanisation renforce les capacités d'accroissement du profit et de consolidation de la structure socio-économique. La ville constitue un milieu essentiellement propice à la production, à la promotion, puis à la diffusion de biens de consommation, sous couvert du mythe de la satisfaction des besoins et de l'accès au bonheur pour tous. C'est une forme d'aliénation qui conduit à la fuite en avant. Partant de cette définition, j'essaie de trouver dans l'image, avec le corps, une poétique associée à la spatialité
Artiste née en Martinique, Élise Fitte-Duval vit et travaille au Sénégal depuis une vingtaine d'années. Elle est diplômée de l'École d'arts plastiques de la Martinique en 1989 et de l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris dans la spécialité photographie en 1996.
Elle poursuit une recherche photographique de forme narrative dans laquelle elle explore l'humain, le social et l'urbain. Elle a reçu le prix Casa Africa pour une femme photographe aux Rencontres photographiques de Bamako 2011. Jusqu'en 2018, Élise Fitte-Duval a été photographe éditrice à l'agence panafricaine d'information (PANAPRESS) qui a son siège à Dakar.

Liens :
https://www.geantesinvisibles.com
https://www.fondation-clement.org/decouvrir-les-expositions/exposition-collective-visions-archipeliques
https://aica-sc.net/2016/10/21/elise-fitte-duval-la-photographie-comme-document/
https://aica-sc.net/2016/10/21/elise-fitte-duval-la-photographie-comme-document/
http://dakar-bamako-photo.eu/fr/fitte-duval-biographie.html
https://www.sandramaunac.com/fr/projets/dakar-corps-a-corps/
https://www.africanphotographynetwork.org/elise-fitte-duval
https://www.facebook.com/ker.thiossane/posts/2085279318161039/
https://www.manege-reims.eu/les-artistes/faustin-linyekula-studios-kabako
https://www.au-senegal.com/IMG/article_PDF/Corps-et-ames-a-la-Galerie-Atiss,2739.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=G7fUzq3RRbg&t=819s.

Notes

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Bibliographie

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Pour citer l'article :

APA

Fitte-Duval, E. (2022). Désaugmentation. Global Africa, 2, pp. 14-15. https://doi.org/10.57832/m77k-ne87


MLA

Fitte-Duval, Elise et al. « Désaugmentation ». Global Africa, no. 2, 2022, p. 14-15. 

doi.org/10.57832/m77k-ne87


DOI

https://doi.org/10.57832/m77k-ne87


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