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Colloque international COMSEN2023 : « Les sciences de l’information et de la communication... »

Colloque international COMSEN2023

« Les sciences de l’information et de la communication: Vues d’ailleurs, vues d’Afrique »

22, 23 et 24 novembre 2023

Dakar & Saint-Louis (Sénégal)


1. Argumentaire


Le manque de visibilité des travaux scientifiques africains ancrés dans les sciences de l’information et de la communication (SIC) est un sérieux frein pour l’institutionnalisation de la discipline sur le continent. Il apparaît dès lors nécessaire de créer des espaces d’échanges propices aux partages de connaissances et d’expériences, afin de remédier à cette situation. C’est dans ce contexte que le colloque Communication Sénégal (COMSEN) a été conçu.


Cette première édition multisite du Colloque COMSEN sera conjointement hébergée par le Centre des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’université Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal) et l’Unité de formation et de recherche Civilisations, Religions, Arts et Communication (UFR CRAC) de l’université Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal), deux importants pôles de la formation, de la recherche et de la production scientifique francophone en communication sur le continent africain. Intitulé « Les sciences de l’information et de la communication : Vues d’ailleurs, vues d’Afrique », le colloque se tiendra conjointement à Dakar et à Saint-Louis les 22, 23 et 24 novembre 2023.


Le colloque COMSEN ambitionne de devenir un rendez-vous incontournable de la recherche, dans l’agenda scientifique des sciences sociales et plus singulièrement des SIC à l’échelle internationale.

Il s’agit de réunir autour d’un événement scientifique pluridisciplinaire les chercheurs en sciences de l’information et de la communication ou travaillant dans des disciplines connexes des sciences humaines et sociales et intéressés par l’étude des phénomènes de communication. Le colloque sera également ouvert aux artistes, aux praticiens de la communication et de l’information ainsi qu’au grand public. Il s’agit de discuter de manière élargie des enjeux informationnels et communicationnels qui sont centraux dans les sociétés contemporaines en laissant une large place aux perspectives et aux réalités africaines. Cette manifestation inédite est l’occasion d’interactions pour rendre compte de la richesse des SIC et de leur singularité et permettra de conjuguer les savoirs, les visions et les perspectives en vue

de comprendre adéquatement les ressorts multiples (technologiques, juridiques, culturels, économiques, etc.) de la communication dans les sociétés actuelles.


2. Objectif général


Le colloque a pour objectif principal de faire découvrir, en terre sénégalaise, les SIC dans leur diversité, notamment en promouvant les travaux enracinés dans les contextes africains et leur dialogue avec des travaux issus d’autres contextes et ancrés dans d’autres terrains. Il s’agit de favoriser des échanges soutenus autour de thématiques disciplinaires importantes de manière à permettre une interfécondation des perspectives, des objets, des terrains et des épistémologies.


3. Axes du colloque


Étant donné le caractère de discipline carrefour des SIC, les propositions s’inscrivant en communication ou ancrées plus largement dans les sciences humaines et sociales sont bienvenues, dans la mesure où elles s’intéressent d’une manière ou d’une autre aux phénomènes et aux processus informationnels et communicationnels dans leurs différentes dimensions. Ainsi, le colloque est structuré autour de sept axes de réflexion.


3.1 Contributions des sciences humaines et sociales aux études en communication

L’acte de re-penser l’objet communicationnel ne saurait être épuisé au sein des sciences de l’information et de la communication, et encore moins dans les sciences sociales. Il s’agit, dans cet axe, de poursuivre les nombreuses réflexions (Laflamme, 2002) consacrées à l’étude des connexions de l’interfécondité disciplinaire entre le sous-champ de l’étude du phénomène communicationnel et les traditions de recherches des sciences sociales.


3.2 Terrains, théories, méthodes, objets

Cet axe est destiné à éclairer la manière dont les différentes formes de savoir (notamment la science et les savoirs traditionnels) arrivent à se structurer et à entrer en relation les uns avec les autres. Il s’agit, en d’autres termes, de complexifier les rapports au monde en évitant de concevoir les savoirs traditionnels comme des savoirs déficients, mais plutôt comme des formes de connaissance susceptibles d’apporter un éclairage tout aussi valide bien que différent sur le monde, son fonctionnement et le sens que les acteurs sociaux lui donnent (Mudimbe, 1982 ; Hountondji, 1990 ; Diagne, 2013).


3.3 Penser l’objet information-communication à l’aune des pratiques professionnelles

Cet axe interpelle les chercheurs et praticiens qui sont confrontés à la réalité des connexions entre la réflexion théorique, le travail conceptuel et l’action professionnelle dans leurs environnements organisationnels. Il s’agit notamment de prendre en considération les permanences et les mutations qui affectent les milieux de pratique tant du point de vue des acteurs que des institutions. Les enjeux technologiques, juridiques, éthiques, économiques, etc. pourront être abordés à l’aune de leurs implications pour les pratiques professionnelles, notamment pour le journalisme et le secteur médiatique.


3.4 Communication et enjeux écologiques

Les Nations unies ont reconnu le droit à un environnement sain et durable comme un droit humain fondamental. Pourtant, les obstacles à une prise de conscience écologique et à un changement des pratiques font face à de nombreux obstacles (de nature psychologique, culturelle, économique, etc.). Cet axe s’intéresse aux défis de la communication portant sur les questions écologiques (gouvernance, risques, acteurs, stratégies, défis, bonnes pratiques, etc.) quel que soit le niveau d’intervention envisagé.


3.5 Ce que le numérique fait à la communication (et vice versa)

Dans un environnement médiatico-social de plus en plus soumis à de fortes mutations au point qu’on parle désormais d’une « numérisation générale de la société » (Selim, 2012 ; George, 2019), la communication nécessite d’être scrutée pour avoir une bonne compréhension des dynamiques nouvelles qui affectent les sociétés contemporaines pour le meilleur ou pour le pire. Cet axe invite par conséquent des contributions explorant ces dimensions ou certains aspects connexes.


3.6 Communication et développement international

Cet axe s’intéresse à la jonction conceptuelle entre communication et développement qui remonte au fameux discours de Truman sur l’État de l’Union le 20 janvier 1949 qui marque le début de la communication pour le développement. Il s’agit de problématiser les questions nouvelles et les enjeux qui surgissent au gré des évolutions technologiques et sociétales propres à la société de l’information et à la mondialisation économique.


3.7 Médias, droits humains et démocratie

Médias et démocratie entretiennent une relation soutenue, en ce sens qu’il est difficile d’envisager le pluralisme des opinions sans une presse libre et indépendante (Gingras,1999). Si cette dernière est le baromètre de la démocratie dans un pays, il faut dire que l’avènement des médias sociaux a contribué à multiplier les lieux de prise de parole, fragilisant davantage la fonction de journaliste, acteur clé dans la réalisation et la consolidation de l’idéal démocratique (Wolton, 2000). L’essor des communications numériques est donc porteur d’enjeux importants liés à la viralité des contenus, à la fiabilité de l’information et plus largement aux questions de désinformation et de mésinformation. L’usage courant du terme fake news, dans la quête permanente d’une information fiable et de qualité, est là pour en attester. Dans cet axe pourront être abordés les questionnements liés à l’éducation aux médias de même que les enjeux normatifs liés à la démocratie, aux droits humains, à la justice sociale et à la liberté d’expression dans différents contextes.


4. Modalités d’envoi des propositions


Les propositions de communication sous format Word, contiendront :

1. Le nom et l’affiliation institutionnelle

2. l’axe auquel la proposition est rattachée

3. un titre

4. un résumé d’environ 350 mots

5. 3 à 5 mots clés

6. Une courte bibliographie.


Les propositions seront envoyées au plus tard le lundi 31 juillet 2023 à l’adresse :


Dates importantes

§ Lancement de l’appel à communications : mardi 23 mai 2023

§ Date limite de réception des propositions : lundi 31 juillet 2023

§ Annonce des résultats : lundi 21 août 2023

§ Tenue du Colloque : du 22 au 24 novembre 2023


5. Bibliographie


CASILLI, Antonio, 2010, Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ?, Paris, Seuil.

CASTELLS, Manuel, 2001, La société en réseaux, 3 tomes, Paris, Fayard.

CRAIG, Robert T., 1993, “Why Are There So Many Communication Theories?”, Journal of Communication, Volume 43, No 3, 26–33.

DIAGNE, Mamoussé, 2005, Critique de la raison orale. Les pratiques discursives en Afrique noire, Paris, Karthala.

DIAGNE, Souleymane B., 2013, L’encre des savants. Réflexions sur la philosophie en Afrique, Paris, Présence africaine.

DIAGNE, Souleymane B., 2022, De langue à langue. L’hospitalité de la traduction, Paris, Albin Michel.

DIOP, Amadou Sarr., 2020, Pour une désaliénation des études africaines. Repenser l'africanisme postcolonial, Dakar, Harmattan.

GEORGE, Éric (dir.), 2019, Numérisation de la société et enjeux sociopolotiques. 2 tomes. ISTE Éditions.

GOODY, Jack, 1994, Entre l’oralité et l’écriture, Paris, PUF.

HOUNTONDJI, Paulin J., 1990, « Pour une sociologie des représentations collectives », in Horton et al. La Pensée métisse : croyances africaines et rationalité occidentale en questions, Paris/Genève, PUF/Cahiers de l'IUED, pp. 187-192.

MOTTIN-SYLLA, Marie-Hélène, 2005, Fracture numérique de genre en Afrique francophone : une inquiétante réalité, Dakar, ENDA Tiers-Monde.

MUDIMBE, Valentin. Y. 1982, L’odeur du Père. Essai sur les limites de la science et de la vie en Afrique noire, Paris, Présence africaine.

SELIM, Monique. (2012). « La production numérique du réel, perspectives anthropologiques ». Variations. Revue internationale de théorie critique, 16. https://doi.org/10.4000/variations.148

THIOUNE, Ramata Molo (dir.), 2003, Technologies de l’information et de la communication pour le développement en Afrique : potentialités et défis pour le développement communautaire, Dakar, CRDI.

TRAORÉ, Djénéba, 2007, « Intégration des TIC dans l’éducation au Mali : état des lieux, enjeux et évaluation », Distances et savoirs, 5(1), 67-82.


6. Comité scientifique


Ahmed AL-RAWI, Simon Fraser University (Canada)

Abderrahmane AMSIDDER, Université Ibn Zohr (Maroc)

Isaac BAZIÉ, Université du Québec à Montréal (Canada)

Anouk BÉLANGER, Université du Québec à Montréal (Canada)

Jean-Jacques BOGUI, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’ivoire)

Farrah BÉRUBÉ, Université du Québec à Trois-Rivières (Canada)

Fabien BONNET, Université de Bourgogne (Bourgogne, France)

Hélène BOURDELOIE, Université Sorbonne Paris Nord (France)

Fathallah DAGHMI, Université de Poitiers (France)

Alioune DIENG, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal

Giovandro Marcus FERREIRA, Universidade Federal da Bahia (Brésil)

Mahamat Foudda DJOURAB, Université de N’Djaména (Tchad)

Éric GEORGE, Université du Québec à Montréal (Canada)

Romain HUËT, Université Rennes 2 (France)

Alain KIYINDOU, Université Bordeaux Montaigne (France

Aurélie LABORDE, Université Bordeaux Montaigne (France)

Julien Atchoua NGUESSAN, Université Houphouët Boigny (Côte d’ivoire)

Anne PIPONNIER, Université de Lorraine (France)

Carmen RICO, Université du Québec à Montréal (Canada)

Mouhamed SAKHO-JIMBIRA, Université de Lorraine (France)

Kalidou Seydou SY, Université Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal)

El Hadj Malick SY CAMARA, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)

Cheick Oumar TRAORÉ, Société malienne de transmission et de diffusion (Mali)

Anne WIMEZ, Université Bordeaux Montaigne (France)

Namoin YAO-BAGLO, Université de Lomé (Lomé, Togo)


7. Comité d’organisation


Aimé-Jules BIZIMANA, Département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais (UQO) (Québec, Canada)

Mouminy CAMARA, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD) (Dakar, Sénégal)

Patrice CORREA, Département Communication UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication (CRAC), Université Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal)

Yacine DIAGNE, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD) (Dakar, Sénégal)

Mamadou Diouma DIALLO, Département Communication UFR des Civilisations, Religions, Arts et

Communication (CRAC), Université Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal)

Papa DIENG, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD), (Dakar, Sénégal)

Mor FAYE, Département Communication UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication (CRAC),

Université Gaston Berger, (Saint-Louis, Sénégal)

Sahite GAYE, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD), (Dakar, Sénégal)

Oumar KANE, Département de communication sociale et publique (DCSP), Université du Québec à Montréal (UQAM), (Québec, Canada)

Ndiaga LOUM, Département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais (UQO), (Québec, Canada)

Mamadou NDIAYE, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD), (Dakar, Sénégal)

Marième Pollèle NDIAYE, Département Communication UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication (CRAC), Université Gaston Berger, (Saint-Louis, Sénégal)

Moustapha SAMB, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD), (Dakar, Sénégal)

Seydou Nourou SALL, Département Communication UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication (CRAC), Université Gaston Berger, (Saint-Louis, Sénégal)

Sokhna Fatou SECK SARR, Département Communication UFR des Civilisations, Religions, Arts et

Communication (CRAC), Université Gaston Berger, (Saint-Louis, Sénégal)

Ibrahima SARR, Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI), Université Cheikh Anta Diop (UCAD), (Dakar, Sénégal)

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