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Iconographie
Œuvre de Baye Mballo Kébé
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Plan de l'article
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L’œuvre de l’artiste sénégalais Baye Mballo Kébé, d’une diversité certaine, condense plusieurs thématiques et préoccupations majeures d’ordre esthétique, sociétal et spirituel : la maternité et la condition féminine, l’éducation et les enfants talibés, les figures emblématiques et historiques, les scènes de la vie quotidienne et l’environnement.
Concernant son univers pictural, il déclare ceci : « Tout m’inspire mais je suis fasciné par le jazz. Cette musique nous permet de rêver, de nous évader, de crier notre trop-plein ». Ainsi, ses peintures sont très marquées par l’ambiance créée par les musiciens de jazz, leur histoire et les pépites musicales offertes au monde.
Baye Mballo, élève de Iba Ndiaye[1] en section arts plastiques de l’École nationale des arts de Dakar, partage avec son maître formateur autant de passion pour le jazz que d’actions pour l’éclat des métiers artistiques. Iba Ndiaye lui permettra d’exposer au 1er Festival mondial des arts nègres de 1966 à Dakar. Il sortira major de la promotion 1967-68. En 1969, un an après sa sortie de l’école, Baye Mballo obtient une bourse pour une formation en technicien de musée au département d’égyptologie de l’université du Louvre à Paris. À son retour à Dakar, dans les années 1970, il occupera plusieurs postes dans l’administration, notamment celui de chargé de cours à l’École nationale des arts et à l’École d’architecture et d’urbanisme.
Artiste plasticien, décorateur, graphiste, sérigraphe, photographe scientifique, technicien de musée, formateur en batik et teinture traditionnelle, consultant, illustrateur de livres scientifiques, producteur de supports publicitaires, autant d’activités qui font lien avec les multiples qualifications de Baye Mballo Kébé. L’artiste, au talent et à la constance reconnus, est médaillé d’or de Paris Critique, chevalier des Arts et des Lettres de France et du Sénégal, et Grand Prix humanitaire de France. Il est l’inventeur de la technique « Xatim Art » (xatim signifie écriture en wolof), par laquelle les mots et l’écriture calligraphique sont des attributs plastiques : les mots deviennent ainsi des formes, des couleurs et des vibrations aux accents lyriques et graves, comme le monde avec ses errements, ses doutes, ses joies et ses crises.
Notes
[1] Iba Ndiaye (1928-2008) est né à Saint-Louis du Sénégal. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Paris, il revient au Sénégal en 1959 et participe à la création de l’École nationale des arts de Dakar où il a enseigné jusqu’en 1966.
Bibliographie
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Pour citer l'article :
APA
Kébé, B. M. (2024). Œuvre de Baye Mballo Kébé. Global Africa, (5), pp. 30-31. https://doi.org/10.57832/v0wd-py83
MLA
Kébé, B. M. « Œuvre de Baye Mballo Kébé ». Global Africa, no. 5, 2024, p. 30-31. doi.org/10.57832/v0wd-py83
DOI
https://doi.org/10.57832/v0wd-py83
© 2024 by author(s). This work is openly licensed via CC BY-NC 4.0
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