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Ligne éditoriale

Global Africa est un lieu d’analyses et de débats sur la place de l’Afrique dans le monde, en prise avec les enjeux globaux​, soucieuse de s’inscrire dans la « science de la durabilité », la « science citoyenne » et dans la recherche prospective. 

Dans l’optique de ​renforcer l’écosystème de la publication des savoirs scientifiques en Afrique, les textes publiés par ​Global Africa répondront à une exigence majeure : investir des sujets qui font progresser les connaissances, la compréhension du réel, dans un champ, qu’il soit disciplinaire ou thématique, ceci à partir de constructions théoriques et conceptuelles ainsi que de données empiriques éprouvées. À titre d’exemple, sont attendues à la fois des contributions originales et critiques sur les problématiques inscrites dans les agendas internationaux (sécurité humaine, migrations, santé, éducation, environnement, ressources naturelles, démographie, genre, inégalités, urbanisation, démocratie, etc.), et des réflexions sur les rationalités, les valeurs et les pratiques à l’œuvre dans la problématisation même de questions ayant la prétention de dessiner les « trajectoires de développement » du continent.

Mieux encore, les ​enjeux éthiques, politiques et économiques liés à la quatrième révolution industrielle, qu’il s’agisse d’intelligence artificielle, de Big Data, de trans-post-humanisme, de nanotechnologies, de technologies numériques, de biopolitique, de gouvernance mondiale, de société de contrôle, etc. seront ​explorés à partir du continent​. De ce point de vue, ​Global Africa considère que pour penser le monde d’aujourd’hui et celui à venir, il est fécond de ​mettre en dialogue les sciences humaines et sociales avec les sciences numériques, expérimentales​, ceci ​dans la lignée des perspectives qu’ouvrent, par exemple, l’approche STEAM (​Science, Technology, Engineering, Arts and Mathematics​). Au-delà des incantations à l’interdisciplinarité, l’objectif est concrètement d’accueillir des analyses émanant ​de divers espaces disciplinaires dès lors que – dans une démarche réflexive ou appliquée – elles permettent d’enrichir les réflexions qui visent à comprendre les dynamiques à l’œuvre sur le continent.

Située dans le champ des ​études globales​, la revue accorde pourtant une grande attention à ce qui se passe au niveau local. ​Global Africa juge indispensable de s’approprier des sujets (cf. supra​) qui font écho à des ​préoccupations « locales »​, émanant du corps social – qu’il s’agisse des personnes ou des groupes qui les vivent quotidiennement ou qui les organisent et les gouvernent ​– y compris celles des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées​. La revue s’ouvre dès lors aux arts, cultures, techniques et ​savoirs extra-académiques, en discutant avec des experts reconnus dans leur domaine. Cette conviction de la nécessaire (co)production de savoirs robustes, non pas uniquement pour eux-mêmes, mais aussi pour la société, se traduira par la publication de textes avec des formats complémentaires accompagnant les articles scientifiques classiques. ​Global Africa s’inscrit ce faisant dans une ​politique d’ouverture​ assumée :

  • ouverture vers des contributeurs de toutes origines disciplinaires comme intellectuelles ; 

  • ouverture en direction de thématiques dont les paradigmes seront repensés (des objets aux interfaces, sur des fronts de science) ; 

  • ouverture vers des utilisateurs des connaissances produites (acteurs des sociétés civiles, militants et décideurs politiques, secteur privé) ; 

  • et ouverture, enfin, vers les langues africaines mobilisées comme langues de recherche et de travail. 

 

La conviction de ​Global Africa est que ces ouvertures seront d’autant plus légitimes qu’elles seront fondées sur des savoirs produits et validés au travers des meilleurs standards académiques.

Global Africa encourage les ​approches comparatives transcontinentales, à même de faire en sorte que les regards des chercheurs de et par l’Afrique permettent d’en penser la place dans le monde, dans la mondialisation, son histoire et ses trajectoires à venir confondues. Non pas que cette place ne puisse être comprise, voire mesurée, à partir des seules expériences du continent, mais plus exactement avec la conviction que la mise en perspective avec ce qui se joue dans d’autres espaces permet d’en renouveler les lectures. La pertinence et la plus-value intellectuelles du comparatisme sont parmi les outils revendiqués. De tels enjeux et de telles questions exigent que soient audibles les voix des chercheur·e·s africain·e·s et des diasporas engagé·e·s à repenser les cadres classiques d’analyse, reformuler les problématiques, et innover théoriquement et méthodologiquement. 

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